Quartiers fertiles

Le projet intitulé « Nos jardins de quartiers » porté par Limoges Métropole a débuté en octobre 2023 et a pour échéance décembre 2026.

Lauréat d’un appel à projet national

L’ANRU a lancé en février 2020 l’appel à projet « Quartiers fertiles » pour encourager le développement de l’agriculture urbaine dans les quartiers concernés par le NPNRU.  

  • L’objectif de cet appel à projet est de renforcer l’attractivité, le renouvellement urbain, la qualité de vie, la santé et la cohésion sociale, tout en préservant les ressources naturelles et en favorisant la biodiversité. Faisant de l’agriculture urbaine un levier de la transition écologique des quartiers, Quartiers fertiles a vocation à accompagner et valoriser des actions productives et marchandes, créatrices d’emplois directs et indirects, tout en entrainant la mobilisation des acteurs présents sur le territoire ainsi que les habitants.

Dès 2020, la Communauté urbaine Limoges Métropole a souhaité proposer un dossier de candidature. Un travail a été mené conjointement entre les directions Politique de la Ville, Renouvellement urbain et Tourisme, Innovation et filières durables portant le Plan Alimentaire Territorial, et en partenariat avec la Ville de Limoges et des associations locales. Le dossier a alors été lauréat en octobre 2021 et la mise en œuvre du projet est confiée à la mission « Direction du projet NPNRU » au sein du Pôle Renouvellement urbain, Habitat et Développement Social. 

Des enjeux complémentaires à « Quartiers en Mieux »

Le projet intitulé « Nos jardins de quartiers » porté par Limoges Métropole a débuté en octobre 2023 et a pour échéance décembre 2026. Les enjeux sont : 

  • d’améliorer le cadre et les conditions de vie des habitants,
  • de promouvoir et rendre accessible une alimentation de qualité et locale,
  • et de favoriser l’insertion professionnelle durable.

Une dimension productive et vivrière

Les sites d’agriculture urbaine apporteront ainsi la dimension productive et vivrière qui manquait aux projets urbains, tout en contribuant à d’autres enjeux du NPNRU de Limoges Métropole, à savoir :

  • Réussir l'intégration des quartiers dans la dynamique d'agglomération : le lien direct et évident avec le Projet Alimentaire Territorial, stratégie communautaire majeure, en est une illustration concrète.
  • S’appuyer sur les qualités de l’environnement immédiat et notamment sur les espaces agricoles péri-urbains et les aménités naturelles et paysagères communes aux deux quartiers
  • Favoriser une dynamique multi partenariale et citoyenne en mobilisant le public le plus large possible (habitants, scolaires, publics en insertion, entreprises…) pour susciter leur adhésion ; répondre aux besoins exprimés et affiner la programmation des petites fermes par co-construction. 
  • Développer la mixité fonctionnellepar l'installation de nouvelles activités économiques au cœur des quartiers ou dans leur périphérie, leviers d’emplois et contribuant au maintien et à la diversification des marchés de plein air, des commerces alimentaires de proximité, des épiceries sociales et solidaires…
  • Mettre en valeur et enrichir la biodiversité existante au sein des quartiers ou à leurs abords, par des actions qui permettent de révéler cette richesse (parcours agri-urbain, ateliers pédagogiques…) 
  • Améliorer le cadre et les conditions de vie des habitants, du pied d’immeuble jusqu’aux grands espaces naturels, par le développement de l’agriculture en ville sous toutes ses formes (jardins potagers, vergers urbains, petits espaces comestibles…), comme moyen de remettre le citoyen en lien avec son alimentation, favoriser la cohésion sociale et l’appropriation des espaces publics ou résidentiels.
  • Et enfin, accroitre l'attractivité des quartiers, favoriser la mixité sociale et amorcer un changement d'image durable par un retour à la terre, à « l’expérience de nature », à une alimentation saine et choisie, à l’échange et à la solidarité.

Des vocations économique, sociale et environnementale

  • Produire et consommer au sein du quartier : faciliter l’accès à une alimentation locale, saine, abordable aux habitants des quartiers prioritaires de la ville (QPV) en relocalisant la production et la vente de légumes et de fruits au plus près de chez eux
  • Se former et trouver un emploi dans son quartier ou son territoire : créer un levier d’insertion professionnelle durable en accompagnant la montée en compétence (mobilisation des outils de l’IAE et de la formation)
  • Participer à la transformation de son cadre de vie :  répondre à une demande sociale par la co-construction de la démarche pour une meilleure acceptation du projet urbain et une appropriation des espaces publics réaménagés, améliorer ainsi la qualité résidentielle et l’attractivité des quartiers
  • Préfigurer de nouveaux services en lien avec l’alimentation dans le quartier : structurer et accompagner les initiatives citoyennes, susciter des vocations et tester de nouvelles activités dérivées de la production (en aval de la chaîne de valeurs : valorisation, transformation, distribution des produits agricoles).

Un projet expérimental pour des activités pérennes

Les différents sites mis à disposition du projet ont vocation pour certains à constituer des zones d’agriculture urbaine temporaires qui verront leur emprise potentiellement évoluer sur la durée du chantier de renouvellement urbain.


Le projet constitue ainsi une phase exploratoire, que ce soit sur les activités proposées, que sur les lieux ciblés. Cependant, la volonté du projet « Nos jardins de quartiers » reste d’identifier et de construire des modèles robustes et pérennes, que ce soit à titre : 

  • social (collectif identifié et construit),
  • environnemental (adhésion des différents usagers et pertinence pédagogique),
  • juridique et économique (emploi et/ou insertion envisagée, plan de financement équilibré…).

L’enjeu est donc bien de montrer la pertinence des formats et modèles proposés à moyen et long terme.

 

Illustration vue aérienne