Bois

Le bois-énergie et le bois-construction recèlent de forts potentiels économiques. Mais plus de 80% des entreprises de la filière bois restent positionnées sur la première transformation.

L’abondance de la matière première, la tradition de chauffage au bois fortement ancrée et une industrie papetière et cartonnière historique offrent des réels relais de croissance à la filière forêt et bois. Le secteur du papier carton constitue, en effet, une activité ancienne sur le Limousin et importante en termes d’emplois. Les entreprises valorisent la ressource locale en bois, mais aussi une large part de matière première issue de recyclage.

Si la valorisation des bois connaît des développements importants dans les secteurs de la construction, de la pâte à papier et de l’énergie, il convient aussi d’explorer d’autres domaines (ex : la chimie verte) qui ne consomment pas des quantités importantes de bois mais qui pourraient avoir un effet d’entraînement important sur la valeur ajoutée et renforcer l’image positive de l’ensemble de la filière.

 

Le bois de construction, un secteur plein d’avenir

Priorité stratégique incontournable, le secteur du bois de construction va devenir un domaine d’excellence dans les années à venir pour notre territoire. En effet, le secteur de la construction est en plein essor et la qualité des matériaux demandée est en constante augmentation. L’utilisation du bois peut apporter une réponse à cette demande ; secteur à forte valeur ajoutée et à potentiel d’emploi fort, il est donc utile de le promouvoir. 

 

Des marchés de niches à satisfaire

Les structures artisanales ont la capacité de faire face aux grandes entreprises à capitaux européens ou américains, grâce à leur savoir-faire et l’abondance de la matière première sur le territoire. Elles ont en main tous les atouts pour se différencier et cibler des marchés de niches (cartons techniques pour l’industrie des cartonneries en Creuse, par exemple). Elles pourront se développer dès lors qu’elles disposeront d’équipements et d’outils souples et polyvalents en mesure de répondre rapidement et « à façon » aux demandes des donneurs d’ordre.

Plus largement, le développement du domaine reposera sur le décloisonnement de la filière, des fournisseurs de matières premières aux imprimeurs et éditeurs et sur l’émergence de projets d’innovation collaboratifs avec les acteurs de la plasturgie ou de l’emballage pour être en mesure de développer de nouvelles offres globales de services à plus forte valeur ajoutée pour le client.

 

Susciter les vocations

Le développement d’une culture de l’innovation au sein de la filière pour inventer et promouvoir de nouveaux usages du bois constitue un enjeu majeur pour l’avenir de la filière bois. Dans cette perspective, il est nécessaire d’adapter et de faire évoluer les structures de formation afin d’accroître le niveau de qualification des professionnels et susciter des vocations. La filière bois énergie s’appuie ainsi sur l’excellence de la recherche sur cette thématique. L’unité LCSN (laboratoire de chimie des substances naturelles) de l’université de Limoges, dont l’unité de transfert de technologie spécialisée est le centre de valorisation des agro-ressources (CVA), axe notamment ses recherches sur la valorisation de la biomasse végétale (ressources agricoles et forestières). 

Les résultats de ces recherches pourraient contribuer à limiter les tensions dans l’accès à la ressource liées à une montée en charge trop rapide du bois-énergie. Cette ambition mobilise l’ensemble des acteurs locaux, qu’ils relèvent de la recherche publique ou privée, de l’enseignement supérieur comme de l’industrie.