Industrie
A Limoges, l'entreprise Airmems à la croisée des chemins
Publié le
Les commutateurs électriques MEMS (microsystèmes électromécaniques) se retrouvent dans tous les appareils électriques du quotidien, de la cafetière au smartphone en passant par l’ascenseur jusque dans les voitures et les avions. Ils servent à activer des lumières, des moteurs ou encore des pompes sur le simple système ON-OFF. Mais la société créée il y a 10 ans par le Limougeaud Romain Stéfanini et ses 3 associés ne développe pas n’importe quels produits.
« Le confort de vie passe aujourd’hui par l’automatisation et donc l’utilisation de commutateurs. Mais avec les technologies actuelles, cette automatisation tend vers une hausse significative des besoins en énergie,
explique le PDG passé par l’ENSIL, le laboratoire XLIM et l’Université de San Siego en Californie.
La technologie AirMems consomme, elle, très peu d’énergie et a un impact carbone très réduit. Dans la domotique, on pourrait économiser l’équivalent de dizaines de centrales à charbon. De plus, nos composants sont ultra compacts et capables d’embarquer de l’intelligence. »
Avec 7 salariés et 7 brevets en poche, la société s’apprête à prendre un tournant décisif.
« Depuis la création d’AirMems, on a beaucoup travaillé avec les secteurs de la Défense et du spatial. Dans le même temps, on a su faire évoluer notre technologie et nos dernières évolutions retiennent maintenant l’intérêt de multinationales de la domotique, de l’industrie, de l’aéronautique, de l’automobile. Cela ouvre la voie à une commercialisation de masse d’ici 3 ans et on veut en faire partie. »
Pour cela, AirMems doit aller vite ! C’est pourquoi l’entreprise lève actuellement 47 M € pour aboutir à la commercialisation de ses produits. À la clé, environ 200 M € de chiffre d’affaires, plus de 150 emplois directs et près de 500 emplois indirects seraient générés d’ici 2030.